Gilles Bazaille
Associé
Actualité
21/03/2023
Par un arrêt de la Cour Administrative d’appel de Paris (1er mars 2023, N° 21PA06438), la juridiction administrative a rappelé que la présomption de transfert de bénéfices établie par l'article 57 du CGI peut être renversée par la société à la condition qu'elle démontre que l'avantage accordé à l'entreprise étrangère a eu pour elle des contreparties au moins équivalentes.
Pour rappel, les entreprises qui réalisent des opérations transfrontalières avec des entreprises liées (entreprises qu'elle contrôle ou qui la contrôlent en fait ou en droit) doit s'assurer que ses prix de transfert sont correctement valorisés. En effet, selon les dispositions de l’article 57 du CGI et les recommandations de l’OCDE, les opérations entre entreprises liées doivent être réalisées selon le principe de pleine concurrence. En d’autres termes, les opérations entre entreprises liées doivent se faire dans les conditions analogues à celles réalisées entre entreprises indépendantes.
Dans les faits, une société a eu recours aux services de filiales établies à l'étranger (Brésil, Inde, Argentine, Russie et Portugal) pour la commercialisation de ses produits à l'étranger.
Pour certains pays (Corée du Sud, Iran et Turquie), la société avait recours aux services d'intermédiaires locaux indépendants.
La politique était la suivante :
L'administration a estimé que rien ne justifiait que les rémunérations versées aux filiales au titre de leur commission d'intermédiation soient d'un montant supérieur au taux de 20 % consenti aux représentants indépendants en application du principe de pleine concurrence, et a considéré que la différence devait être qualifiée comme un transfert indirect de bénéfices.
Dans ce contexte, la Cour a estimé que l'Administration fiscale établissait l'existence d'un avantage sans que l'entreprise française ne puisse justifier que cet avantage aurait eu pour elle des contreparties au moins équivalentes.
Gilles Bazaille, Yann ROULEUX, Maxime CAUTE et Célia Fradin, avocats de la ligne de service Fiscalité d’Aklea, sont à vos côtés pour vous assister dans le cadre de vos politiques de prix de transfert et de contrôle / contentieux avec l’Administration fiscale.
Un sujet porté par l'équipe Fiscalité des entreprises du patrimoine et des organismes sans but lucratif
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